Un rappel bref
Le service civique est un dispositif mis en place par l’État, permettant à des jeunes de 16 à 25 de s’engager en tant que volontaire à travers une mission d’intérêt général qu’ils réaliseront dans les domaines de la culture, du sport, de la solidarité, de l’environnement, du tourisme, etc. Cette mission d’une durée de 6 à 12 mois pourra se réaliser dans une structure d’accueil ayant reçu l’agrément service civique, souvent une association.
Bénévolat et volontariat, le même esprit dans une forme différente.
Le bénévolat est un engagement aux motivations diverses : recherche d’un épanouissement personnel grâce à de nouveaux contacts sociaux, envie d’acquérir des connaissances, et souvent des motivations altruistes, telles que la défense d’une cause ou la volonté de donner du sens à sa
vie en rendant le monde meilleur.
Le volontariat vise également à un engagement moral pour le bien collectif, cependant il s’effectue sous des conditions différentes. On pourrait alors dire que le volontariat est une forme de bénévolat contractualisé et indemnisé.
Des problèmes dans le dispositif ?
Le contexte actuel peut laisser penser que le service civique est un moyen pour l’État de faire baisser son taux de chômage en déguisant un emploi précaire en « engagement sous contrat ». De plus, la partit de l’indemnité la plus importante (environ 470 euros sur 577€) est versée au volontaire par l’État, ce qui est, aux yeux de certains, un moyen pour les structures d’accueil d’obtenir de la main d’œuvre pas cher et d’éviter de créer un poste salarié.
Mais alors comment peut-on agir pour revaloriser le service civique et lui rendre son but premier, être un outil d’engagement citoyen ?
Des solutions pour agir !
Si on peut douter des motivations de l’État à étendre le dispositif, ou encore de celles des structures à recruter des volontaires, on peut aussi agir pour rendre sa valeur au service civique.
En effet, les problèmes qui entachent le service civique sont multiples.
Le premier pas vers une perception négative du dispositif, est une mauvaise motivation pour y rentrer.
Le fait est que beaucoup de jeunes cherchent à devenir volontaire, non pas pour l’engagement en soi et l’enrichissement personnel que cela peut apporter, mais par faute d’avoir trouvé un emploi. Cette situation créera chez le jeune de la frustration, et une impression d’être « utilisé pour pas cher ». Seulement, je le rappel, le volontariat est en quelque sorte du « bénévolat sous contrat » et non un emploi ! «Manger du pain n’arrête pas la soif ».
Le second problème qui discrédite le service civique, est une structure qui n’a pas compris le dispositif, ou du moins qui l’utilise à mauvais escient. Certains jeunes, contrairement au problème précèdent, entament leur mission avec enthousiasme en s’engageant avec une réelle motivation à agir pour l’intérêt collectif. Seulement, ils se rendent compte que la structure ne lui fait en aucun cas faire mission pour laquelle ils se sont engagés, et/ou lui font faire le travail d’un salarié. Dans cette situation, vous avez le pouvoir et le devoir d’agir ! Vous pouvez prévenir un organisme d’état, qui délivre les agréments, par exemple, pour lui exposer vos problèmes, ce dernier jouera alors un rôle de médiateur entre vous et la structure. Dans le meilleure des cas, les choses rentreront dans l’ordre et vous retrouverait votre place de volontaire et /ou votre mission, et dans le pire des cas, vous pourrez changer de mission, ainsi la structure sera soumise à une plus grande vigilance de la part de l’état, et pourra même, dans certains cas se voir retiré son agrément.
Vous aurez donc agit en faveur du dispositif faisant en sorte que la structure soi recadré et qu’il n’y ait pu de dérives.
Le dernier cas que j’ai pu constater, est celui ou des jeunes se sentent délaissé dans leur structures, ne se voient confié aucunes taches, s’ennuient, et par conséquent, on l’impression d’être là pour faire acte de présence et ne voient l’intérêt du service civique.
Dans un premier temps, il faut garder en tête que vos tuteurs peuvent eux même être assez pris et/ou ne se sont pas rendu compte de la situation. Prenez donc le taureau par les cornes et dialogue avec vos tuteurs ou d’autres personnes de la structure et exprimez-vous au sujet de votre ressenti. Parfois même, les structures attendent de vous que vous preniez le devant et créez-vous même vos objectifs en suivant l’idée principale de votre mission. Faites preuve d’initiative et faites par de vos idées. Si elles sont validées, suivez vos propres directives et gérer vos actions !
Enfin n’oubliez pas qu’un service civique n’est validé qu’au bout de 6 mois, et qu’avant cette date, il est possible d’être redirigé vers une autre mission.
En conclusion, dites-vous que chaque mission, chaque structure et chaque personne est différente. Évitez les idées généralisées sur le service civique, basées sur votre seule expérience. Prenez les devant, faites preuve d’autonomie, et n’hésitez pas à demander de l’aide.
Le service civique est un outil précieux, qui permet l’engagement citoyen des jeunes de manière plus encadrée que le bénévolat. Il faut donc le valoriser au maximum, et surtout agir pour qu’il devienne ce que l’on veut qu’il soit.
Océane, animatrice des réseaux MDL et juniors associations.