Rencontre avec « La Quincaillerie » :

La quincaillerie, interviewé à l’occasion du festival de « La Vallée s’écrit…. » à Grignols sont trois jeunes remplis de talents qui nous plonge dans leur univers attrayant, entraînant, festif et conviviale. J’ai pu les interviewer entre deux représentations…

Adrien Fossaert: guitare, chant, compositions
Thomas Fossaert: saxophones, clavier, voix
Paul Jochmans: percussions, voix

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Est-ce-que vous pouvez présenter un peu les débuts du groupe ?
T : Enfaîte avec Adrien on est frères donc on s’est rencontré à sa naissance puis Paul est un ami d’enfance parce que son papa jouait dans un groupe avec notre père, donc voilà pour commencer… Après on a fait un petit peu chacun nos vies puis Adrien jouait avec Paulo souvent dans la rue et Adrien et moi on jouait un peu ensembles, étant donné qu’on est frères…. Un jour Adri et Paulo m’ont proposé de venir jouer avec eux à une scène ouverte à Douchapt…
A : Les scènes ouvertes à Douchapt c’est tous les samedis donc c’est plutôt sympa. Lorsque Thomas est venu jouer avec nous on a constaté que le public a assez adhéré. Ensuite Mr Jacomo, l’organisateur des scènes ouvertes est venu nous voir pour nous féliciter et nous demander le nom de notre groupe mais c’était la première fois qu’on jouait ensembles ! Du coup de fil en aiguille on a essayé de réfléchir sur l’idée. Avant de faire des concerts on a enregistré plusieurs maquettes pour entendre vraiment ce qu’on faisait et c’était pile il y’a un an !!

 

Bon anniversaire alors !! Et du coup à l’époque vous faisiez quoi ? Des reprises ou impros ?
P : Pleins de trucs différents, des reprises sûr mais vraiment on jouait pleins de trucs. En passant de M à Pierre Paul Jacques…
A : J’écrivais déjà un peu à cette époque aussi alors on jouait aussi des trucs un peu du privé mais sur scène…

 

 

Et le nom du groupe, La Quincaillerie ça vient d’où ?
P : Alors un soir avec Adrien on était en train de s’endormir, on chercher un nom de groupe et on voulait un truc en deux mots, enfin en « la … quelque chose » ou « Le quelque chose », et je sais plus tout ce qu’on a dit, à un moment je propose « La brocante, la brocante !! » mais bon c’est vrai que ce n’était pas terrible… La quincaillerie nous est venue après.
T : Et puis une quincaillerie parce qu’on y trouve pleins de choses différentes.
A : On voulait trouver un mot qui pourrait qualifier notre musique comme hétéroclite, donc bon la quincaillerie !

 

 

Au niveau des textes c’est toi Adrien ?
A : Oui. Il y’ a des textes que j’ai écrit lorsque j’étais plutôt jeune et on les chante encore. Il y’en a des plus récents. En fonction de mes conditions de vie j’écris des trucs.
T : Ce qui est intéressant c’est qu’on joue des textes qu’il a écrit quand il avait quatorze ans mais aussi des textes de maintenant.
P : Enfaîte on ne fait pas de tri, on joue ce qu’il écrit depuis qu’il écrit.

 

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Et ton inspiration par rapport aux textes où tu la puise ?
A : C’est par rapport à ce que je vis, juste ça. C’est dire quelque chose que tu penses et pouvoir le mettre sur papier. C’est cool quand tu vois que ça devient cohérent vraiment avec ce que tu penses, parce que des fois t’es un peu dans le vide dans tes pensées. Il y’a des choses auxquelles tu reviens et il y’a des choses que tu sors et que t’aime bien chanter parce que tu ressens ces choses-là à un moment donné. C’est important pour moi de pouvoir le partager à un maximum de gens, voilà c’est ça le message un peu…

 

 

Comment vous vous organisez pour travailler ?
T : Je pense qu’on est plutôt un réservoir de musique par rapport aux textes d’Adrien, enfin il me semble. C’est-à-dire qu’on apporte à son texte la mélodie, bon il a une mélodie déjà en tête, quelques accords etc. Avec Paul on arrive et on met notre univers dessus, on fait une somme d’univers qui devient une unité à la fin. Il y’a aussi des chants traditionnels, il y’a plusieurs choses dans ce groupe de toute façon, quand on travail on cherche, on cherche et chacun donne son idée, on essaie,…
P : Chacun s’y retrouve.

 

 

Les chants traditionnels viennent d’où eux ?
P : De partout, il y’a des chants Afro-Bresilien, des traditionnels chants français, voir occitan…
T : Mais cette fois pas dans une optique de danse, à la différence de Talabast (voir article « Rencontre avec Talabast »). On est plus dans une optique de faire participer les gens, d’être ensembles.
A : A l’écoute parfois, qu’il y est le maximum de ressenti chez les gens dans ce qu’ils sont, plus tu rends ta musique intergénérationnelle, plus tu as d’espoir que les gens soit touchés par ce que tu fais. Nous ça nous fait plaisir de faire ça, ce qu’on fait on le ressent, on aime bien le faire donc autant en faire profiter tout le monde.

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P : La quincaillerie c’est être avec chacun, chacun y trouve ce qu’il veut et comme on disait avant quand tu vas dans une quincaillerie tu trouves ce que tu veux, c’est un peu le dernier espoir. Tu vas trouvez la pièce qu’il te faut, le boulon, etc… donc voilà c’est cet esprit-là. Plus la palette est grande, plus tu as de chance de trouver quelque chose qui te plaît sur lequel tu adhères, voilà l’image de la quincaillerie.

 

 

 

Adrien, ta voix est assez particulière, dans un style qui t’es propre du coup je voulais savoir par quelles étapes tu es passez dans la construction de celle-ci, est-ce-que tu as toujours chanté comme ça ou bien tu t’es essayé à autre chose avant, comment tu t’es trouvé ?
A : Enfaîte la première fois que je chante c’est la première fois que je fais de la guitare. Avant je faisais de la trompette, du piano aussi mais ça ne m’a jamais trop plus, mon prof était trop carré ça m’a un peu déçu de ces trucs. Un jour j’ai pris ma guitare, mon père m’emmène des accords et avec ça je chante une chanson, je compose mes propres chansons, j’arrive à faire un rythme, à créer l’intérieur, j’avais quatorze ans. Après je ne chantais pas déjà comme ça, c’est avec l’évolution, les expériences que j’ai construit ma voix. On chantait dans la rue, lors de fête de potes, de famille. Avant de chanter comme ça j’ai aussi beaucoup écouté, mes parents mon beaucoup emmener dans des concerts, dans des trucs totalement divers, j’ai beaucoup suivit mon frère juste en étant auditeur. La source c’était vraiment d’entendre pleins de choses, musiques irlandaises, trad.,… J’étais petit, j’entendais pleins de trucs et tout d’un coup il se trouve que j’arrive à chanter, j’arrive à faire de la gratte, donc de fil en aiguille ça se développe avec les expériences ; les miennes ont surtout étaient avec Paul et Thomas en aparté, après avec la Quincaillerie ça continue de développer encore d’autre trucs. J’ai fait aussi un stage de chant avec un gars qui m’a vachement apporté. Ça m’a vraiment fait du bien, je ne m’en suis pas inspiré, enfin si en quelque sorte, mais il m’a vraiment développé des trucs. Après plus tu chantes, plus tu arrives à en faire quelque chose, voilà.

 

 

Et alors vous avez déjà joué ensembles dans la rue ? Quelles sont les différences ?
T : Non on n’a jamais joué ensembles avec la quincaillerie, après oui on a tous joué dans la rue.
P : Il n’y a de rendez-vous, c’est-à-dire que les gens passent, s’arrête. Ça trace un peu, on le fait plus pour nous. Ce n’est pas du tout la même chose.
A : C’est toujours de la musique, peu importe où elle est on aime faire ça donc bon. Après c’est vrai que ce n’est pas pareil, ça dépend de l’endroit, de la période de l’année, t’es pas toujours bien… L’écoute est différente, tu ne passes pas ton message de la même façon. En concert tu peux passer ton message dans une sorte de continuité, allez dans une progression dans ce que tu fais. Dans la rue c’est de l’instantané, on joue un peu, on discute avec les gens, ce n’est pas le même contact.

 

 

Que voulez-vous transmettre à travers votre musique ?
T : Premièrement la joie et l’amitié, le fait d’être ensembles je pense.
P : Ouais beaucoup de partage je pense, le partage d’émotions, par le biais de la musique.
A : Mince vite faut qu’on aille jouer ça commence !!

 

A retrouver :

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(Crédit photo : Robin Gravois)