C’était au centre culturel de l’Agora de boulazac que le festival de théâtre-éducation « Les didascalies » ouvrait ses portes pour fêter son 25ème anniversaire. A partir du mardi 10 Février, près de 300 lycéens venus principalement de Dordogne et d’Aquitaine, se sont rassemblés pour participer à l’aventure magique Didascalienne. Ces jeunes issus d’établissements d’enseignement général, technologique ou professionnel, se retrouvent autour d’une même passion : le plaisir de pouvoir jouer et danser librement.
Cette année le festival lycéens a également accueilli la présence de Philippe Torreton , acteur et comédien français reconnu, pendant trois jours. L’acteur avait écrit il y’a dix ans, la préface du livre « Jouer, mais pas sans dire… », publié par le festival. C’est un recueil de témoignage entres élèves et professionnels (professeurs, metteurs en scènes, comédiens, intervenants artistique,…) où la simple question « que ressens tu lorsque tu joues, lorsque tu dans ou lorsque tu pratique le cirque ? » leur avait été posée. A travers toutes ces réponses on découvre une nouvelle dimension de cet art et de ce qu’il peut apporter véritablement dans la construction de soi. Philippe Torreton ferveur défenseur de l’importance de la culture dans l’éducation a énormément encouragé les élèves à poursuivre leurs passions et à défendre leurs idées.
Lorsque de nouveaux « spectateurs didascaliens non didascaliens », (comme on se plaît ici à les nommer) pénètrent dans l’Agora, on les applaudit et on les présente à la salle tout en les invitant à s’asseoir et à faire le silence afin de laisser la scène s’allumer et s’émerveiller devant la pertinence et la justesse des scènes présentés.
Pendant la durée du festival les différents groupes de lycéens présentent leur travail effectué sur l’année à l’aide de leurs professeurs et intervenants artistiques. Qu’il s’agisse d’une ébauche de leur projet, d’une finalité, ou tout simplement d’un exercice collectif, aucune compétition ne se doit de pointer son nez et aucun thème n’est imposé. D’ailleurs, le mot d’ordre est ‘‘convivialité’’ afin de faire régner parole et échange dans cette grande famille.
On ne peut concevoir « Les Didascalies » sans ces temps de pauses et de réflexions. Une »Conversation avec la scène » est mise en place entre élèves, professeurs et artist
es afin d’établir un dialogue autour des différents travaux de plateau présentés. Les lycéens deviennent tour à tour acteurs, spectateurs, puis observateurs critiques ; s’appropriant la scène comme un outil de réflexion, au-delà des codes culturels. Il n’y a aucune crainte à lever la main pour poser une question, faire état d’une émotion ou d’une sensation ; et puis comme dirait Novarina « La parole est une offrande » alors autant en profiter puisqu’elle nous est demandée.
On remarque ici, un véritable éveillement de conscience qui se répand dans la salle. L’écoute est impeccable, même après s’être agités comme des puces ou à la fin de ces longues journées, les questions et réflexions sont pertinentes, réfléchis, matures, on ressent une véritable prise de position au travers d’elles. C’est ainsi que se construit ces jeunes, sur un échange, une écoute, un plaisir de présenter son travail, l’importance de se sentir important.
Car oui, l’ « Apprendre autrement » c’est aussi ça et cette quête continue à travers les « Ateliers de Paroles ». Lieu d’exploration des émotions, de créativité ; l’occasion d’une nouvelle parole partagée. Lieu où l’on s’approprie son expérience et on en fait devenir un outil de connaissance de soi mais pas seulement, on en apprend aussi des autres et du monde. Même lorsque le langage des mots ne suffit plus, ici pas de problème, il suffit de laisser parler le langage du corps.
Nos lycéens didascaliens ont également pu assister à plusieurs représentations : « La vieille ouvreuse et son spectacle noir » présenté par la Compagnie du Sûr Saut, Oratorio Vigilant Animal par l’Association Dromosphère et pour finir Candide l’Optimisme de Voltaire présenté par le groupe l’Anamorphose mis en scène par Laurent Rogero.
Le jeudi soir en guise d’au revoir, tout le monde se rend au « Sans réserve » pour assister au ciné –concert de Zenzile suivit de Doal Xako ; une dernière soirée remplit encore de poésie et d’évasion…
Aux Didascalies on arrive comme on est, avec ce qu’on a à donner. Lorsque nous repartons, nous sommes toujours les mêmes mais quelque chose a changé… On s’en va le cœur gros, mais le cœur remplit d’espoir !
Retrouvez les didascalies sur :
facebook : https://www.facebook.com/festivaldidascalies?fref=ts
ne manquez pas les vidéos » surprise surprise » réalisées par Etienne Raillon, assisté d’Amélia Broner et de Coline Solacroup sur youtube :
ainsi que toutes les représentations des élèves sur youtube
Pour en savoir plus sur : l’association dromosphère , la compagnie du Sûr-Saut , Zenzile et le groupe de l’anamorphose cliquez sur l’un d’eux !
Vous pouvez aussi retrouver LoS MuCHoS, collectif d’intervention artistique qui proposait DIA ! (scalides quotidienne) tout le long du festival.