Pour le festival de la vallée, la compagnie des cailloux sauvage présenté « Robe Marine » un conte illustré par une robe à histoire. L’interprète fait donc vivre ses personnages aux travers de sa robe dans lesquels ils se cachent et ré-apparaissent, robe qui se transforme au fur et à mesure pour donner vie à la mer, aux murailles d’un château, à la maison du pêcheur,… Des personnages miniatures qui laisse place à l’imagination des enfants pour les faire devenir plus grands….
– Alors est ce que tu peux me présenter un peu ta compagnie ?
Je travaille avec la compagnie des « cailloux sauvages », avec laquelle j’ai présenté Robe Marine sur le festival de La Vallée… et sur ce spectacle je ne suis vraiment qu’interprète, il a été créé et imaginé par Zaz René qui a joué d’ailleurs sur l’autre festival « BriK’aBrak ». Après j’ai une autre compagnie qui s’appelle La compagnie « Lalubernu » que j’ai fondé avec d’autres personnes et là pour le coup j’interprète et je crée aussi les spectacles.
– Alors comment tu travailles avec Les Cailloux sauvages ?
Ce spectacle a d’abord été créé par Zaz qui a imaginé la robe à histoire. Donc elle a créé la robe, choisit le conte, et elle avait fait six robes à histoires mais maintenant il n’y en a plus qu’une qui tourne. J’ai rejoint le projet il y a deux ans pour faire une reprise de rôle parce qu’au début ce n’était qu’elle qui jouait, puis il y a deux ans on s’est rencontré, Zaz avait besoin de quelqu’un pour jouer afin de la remplacer sur des dates, elle m’a proposé et j’ai accepté. Depuis on a continué de le faire tourner et de diffuser.
– Pourquoi as-tu choisis de faire du Jeune public ? Je ne sais pas si tu fais du jeune ou tout public avec ton autre compagnie…?
Alors on fait les deux ! Puis, je me rends compte que ça me plait de plus en plus de jouer pour les enfants, de créer et de penser le spectacle pour les jeunes enfants. Ça m’intéresse de questionner la place de l’enfant, que lui donne t’on a voir et comment crée-t-on pour du jeune public. Je me dis aussi que l’enfance c’est vraiment une période décisive et charnière dans la vie d’un individu et que je trouve ça chouette de pouvoir l’accompagner. Avec Robe Marine on a une histoire qui ouvre l’imaginaire mais aussi de pouvoir traiter de sujets qui leur sont plus proches et liés à la vie de leur enfance. Ça me plait de pouvoir questionner ce qu’on peut transmettre par l’art.
Quelle importance justement places- tu dans l’initiation d’un enfant à l’art du théâtre ou à un autre domaine artistique ?
Oui ça me parait important, et en tant que comédienne et créatrice ,il y a quelque chose de fort avec ce public-là. Il n’y a pas de mensonge sur son ressenti, il y a quelque chose de très spontané, très entier. Avec un public d’adultes, il y a un recul sur ce qu’on voit, entend, sur le politiquement correct, sur ce qu’on peut ou ne pas dire. L’enfant est plus brut et moi j’aime bien ça. Par rapport à l’éveil d’un enfant à l’art je pense à la façon dont on s’adresse non pas à un enfant mais à l’individu qui est petit. Je considère qu’on peut lui parler de la même façon qu’à un adulte, alors voilà, comment leur parle-t-on simplement des choses et comment les emmener en voyage…
– C’est aussi pour ça que tu as choisi le conte ? Je trouve que c’est une écoute qui est justement différente… On contera de la même façon à un enfant qu’à un adulte…
– Oui peut être… Dans Robe Marine il y a aussi tout un travail sur la matière et le visuel, sur ce qu’on laisse voir ou non des personnages… Il y a le conte, ce qui se raconte, laissant aussi à l’enfant tout une part d’imaginaire. Dans ce spectacle pour moi c’est vraiment un mélange entre le conte et le théâtre d’objets : L’évocation par l’objet.
Et toi qu’est-ce que ça t’apporte tout ça ?!
– Ah ! et bien j’aime mon métier ! être à l’écoute, capter les moments de vie… J’aime beaucoup cet univers de l’enfance, et dans le théâtre même lorsqu’on raconte des choses, qu’on évoque des faits sérieux, ce qui est chouette et ce que j’ai envie de continuer à chercher e à t explorer, c’est la part d’enfance dans tout ça, de l’ordre du jeu. Par exemple nous, on ne dit pas « je vais travailler » mais « je vais jouer ». J’ai envie de pouvoir le conserver et le développer encore plus. Il y a quelque chose de très sérieux, on a envie de raconter des choses sérieuses, et en même temps, conserver cet esprit de jeu en essayant de le mettre partout dans la vie. Continuer de lui donner de la fantaisie !
Merci pour ce moment !